Un disque neuf n'est jamais formaté. En tapant fdisk,
vous lancez un utilitaire interactif de partitionnement. La commande:
fdisk /dev/hda
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Ce qui suit constitue un exemple de partitionnement d'un nouveau disque dur. La plupart des distributions présentent des outils graphiques pour partitionner des disques, ce qui fait que la commande fdisk n'est pas nécessaire lors d'une installation. Cependant, l'addition d'un nouveau disque ou les opérations de transfert/copie d'un système LINUX vers un nouveau disque requerront un partitionnement.
Sous UNIX, chaque partition possède son propre répertoire. Les fichiers présents dans un répertoire peuvent être répartis sur un disque différent ou sur une partition différente par rapport aux fichiers d'un autre répertoire. Typiquement, le répertoire /var et les sous-répertoires qui y sont associés, sont enregistrés sur une partition différente du répertoire /usr (et de tous les sous-répertoires qui y sont associés).
Le tableau 14 présente des conseils généraux quant à la manière dont un serveur devrait être monté (avec les ordinateurs familiaux, vous pouvez prendre davantage de liberté; la plupart des PCs familiaux se satisfont d'une partition d'échange ou swap, d'une partition / et d'une partition /home).
Lorsque vous installez un serveur, votre distribution devrait vous permettre de personnaliser vos partitions pour correspondre au tableau 14.
Répertoire | Taille (Mo) | Motivations. |
swap | 2 fois la RAM | C'est ici que la mémoire est étendue. La swap donne l'impression que vous avez plus de RAM qu'enréalité, par déplacement de données. L'accès au disque est évidemment lent par rapport à l'accès en RAM, mais lorsqu'il y a de nombreux programmes en attente, leur déplacement en swap permet d'alléger la RAM pour les programmes requièrent l'usage de cette dernière. |
/boot | 5-10 | Ce répertoire ne doit pas forcément se trouver sur une autre partition de / (voir ci-dessous). Quoique vous choisissiez, il ne doit y avoir aucune possibilité qu'un fichier sous /boot puisse s'étendre sur des secteurs se trouvant au-delà de la limite des 1024 cylindres (c'est-à-dire au-delà des 500 premiers Mo de votre disque dur). C'est pourquoi /boot (ou/) sont souvent placés sur la première partition primaire du disque dur. Si cette contrainte n'est pas observée, vous obtiendrez la fameuse invite LId'un système non-amorçable. Voir la section 32.2.4. |
/var | 100-1000 | Ici se trouvent les données variables, comme les journaux (logs), les fichiers d'attente du courriel (mail spool files), les fichiers de base de données et votre fichier cache mandataire web (web proxy cache) Ce fichier et les bases de données peuvent nécessiter un espace beaucoupplus grand, cependant). Dans le cas des distributions récentes, ce répertoire contient aussi toute donnée locale que la machine sert (fichiers FTP ou pages web). Si vous envisagez d'utiliser un fichier de cache web, enregistrez les informations dans une partition ou un disque séparés, ou prévoyez une très grande partition /var. Notez que la taille des fichiers de logs peut augmenter de manière considérable lorsque des problèmes surgissent. Vous ne désirerez pas qu'une partition pleine ou corrompue /varaffecte le reste de votre disque. D'où une partition dédiée. |
/tmp | 50 | C'est ici que se siègent les données temporaires. Les programmes accèdent fréquemmement à ce répertoire et avec rapidité. Il est utile de faire une partition séparée car, régulièrement, les programmes doivent réellement créer un ficher temporaire, et cette pratique ne doit pas être entravée par le remplissage d'autres partitions. Cette partition est aussi celle qui a le plus de chance de se corrompre. |
/usr | 500-1500 | C'est ici que votre distribution (Debian, Gentoo, RedHat, Mandriva, ...) se trouve. Elle est montée en lecture seule. Si vous avez un disque dont l'accès en écriture peut être désactivé physiquement (comme certains SCSI), vous pouvez mettre /usr sur un disque séparé. Ceci rendra votre système plus sûr. |
/home | Reste du disque | Les répertoires /homedes utilisateurs sont logés ici. |
/ | 50-100 | Tout ce qui n'est pas dans les autres répertoires se trouve sous /. Ce sont /bin (5Mo), (éventuellement) /boot (3Mo),/dev(0,1 Mo), /etc(4Mo),/lib(20 Mo), /mnt(0 Mo), /proc(0 Mo) and /sbin(4 Mo). Ces répertoires sont essentiels au démarrage du système et contiennent des utilitaires minimaux pour récupérer les autres partitions en cas d'urgence. Comme décrit ci-dessus, si /bootest dans une partition séparé, la racine (/) doit se trouver sous la limite des 1024 cylindres (c'est-à-dire dans les 500 premiers Mo de votre disque dur). |
Si un autre système d'exploitation est déjà présent sur la première
partition, vous pouvez taper p:
Command (m for help): p
Disk /dev/hda: 255 heads, 63 sectors, 788 cylinders
Units = cylinders of 16065
* 512 bytes
/dev/hda1 1 312 2506108+ c Win95 FAT32
(LBA)
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La même méthode vaut dans le cas des disques SCSI. La seule différence est que /dev/hd? est remplacé par /dev/sd? (voir la section 43.6.9 pour les informations sur les pilotes de périphériques SCSI).
Voici une session de partitionnement sur un disque vide avec la commande
fdisk:
[root@cericon /root]#
fdisk /dev/hda
Devices contains neither a valid DOS partition table, nor Sun or SGI disklabel
Building a new DOS disklabel. Changes will remain in memory only,
until you decide to write them. After that, of course, the previous
content won't be recoverable.
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Command (m for help): p
Disk /dev/hda: 255 heads, 63 sectors, 788 cylinders
Units = cylinders of 16065
* 512 bytes
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Command (m for help): n
Command action e extended
p primary partition
(1-4)
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Partition number (1-4): 1
First cylinder (1-788, default
1): 1
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Last cylinder or +size or +sizeM
or +sizeK (1-788, default 788): +80M
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Command (m for help): n
Command action e extended
p primary partition
(1-4)
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Command (m for help): n
Command action l logical (5 or ever)
p primary partition
(1-4)
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p primary partition
(1-4)
l First cylinder (21-788, default 21): 21 Last cylinder or +size or + sizeM or +sizeK (21-788, default 788): +100M Command (m for help):n Command action l logical (5 or ever)
p primary partition
(1-4)
p primary partition
(1-4)
p primary partition
(1-4)
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Le type de partition par défaut (partition type) consiste
en un octet unique que le système d'exploitation prend en compte pour
déterminer le type de fichier. Entrer la lettre L
fournit les types connus:
Command (m for help): L
0 Empty 16 Hidden FAT16 61 SpeedStor a6 OpenBSD [...] 8 AIX 4d QNX4.x 82 Linux swap db CP/M / CTOS / .
9 AIX bootable 4e QNX4.x 2nd part 83 Linux e1 DOS access [...]
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Command (m for help): t
Partition number (1-9): 5 Hex code (type L to list codes): 82 Changed system type of partition 5 to 82 (Linux swap) |
Command (m for help): a
Partition number (1-10): 1 |
Command (m for help): p
Disk /dev/hda: 255 heads, 63 sectors, 788 cylinders Units = cylinders of 16065 * 512 bytes Devices Boot Start End Blocks Id System
/dev/hda1 * 1 11 88326 83 Linux
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Command (m for help): w
The partition table has been altered! Calling iostl() to re-read partition table. Syncing disks. WARNING: If you have created or modified any DOS 6.x partitions, please see the fdisk manual page for additional information. |
Partition check:
hda: hda1 hda2 < hda5 hda6 hda7 hda8 hda9 > |